L'aventure débute en 2010
La ferme naît en 2010 avec 3 ha de terre maigre et un antique fournil de tuffeau retapé dans la campagne du Haut-Poitou. Du rêve, de la naïveté et une volonté à toute épreuve : contre l’avis de la majorité qui le prend pour un fou, Rodolphe se lance, il deviendra paysan-boulanger ! La (future) ferme des Herbes Folles est née.
Panification au levain à température ambiante quelle que soit la saison, variétés anciennes de blé, cuisson au feu de bois, bref du pur travail à l’ancienne : le niveau de difficulté est maximal et l’apprentissage lent et parfois douloureux.
Les années s’enchaînent, des formations, des rencontres, la lecture de milliers de pages d’agronomie et de microbiologie. Un moulin est acheté, l’émerveillement grandit et la joie demeure. En 2014, la ferme accueille la Fête des semences paysannes et reçoit près de 3000 visiteur.euses, suite à cet évènement des agriculteurs partant à la retraite proposent en 2016 une trentaine d’hectares qui seront convertis en agriculture biologique.
Lancement du GAEC en 2017
Début 2017 Hélène et Mathieu intègrent la structure. Deux bâtiments de 800m2 sont construits, l’un accueille le nouvel élevage porcins et l’autre la meunerie avec une installation de stockage, de triage et de mouture des céréales.
Là encore les écueils sont nombreux et les débuts ont été rudes. Il faut restaurer des sols fatigués par des décennies de pesticides, d’engrais minéraux et vidés de leur matière organique. Rodolphe et Mathieu sont sur la même longueur d’onde et se sont lancés dans l’agriculture de régénération des sols, encore très expérimentale en bio.
Hélène pilote désormais le fournil de toute sa créativité avec le soutien de Jonathan, jeune boulanger recruté en 2020, sensible à la démarche de la ferme.
Plantations
Plus d’un kilomètre de haies a été planté, des noyers, des amandiers, mûriers et robiniers ont été plantés sur 2 ha. Un verger commence à voir le jour, la restauration de l’écosystème de la ferme poursuit son chemin et les visiteurs sont nombreux : chevreuils, insectes, vers de terre, oiseaux et humains.
Mutation vers un lieu collectif
En janvier 2022, Hélène fait un burn-out. Une quinzaine de personnes se mobilise autour de la ferme pour maintenir la production. En parallèle, un processus de réflexion est mené pour repenser le sens, l’organisation et les activités du lieu. Ninon, Leeo et Victor rejoignent l’aventure.
Pendant deux années, un gros travail de structuration et de soin relationnel est effectué : construction d’une vision commune, d’une raison d’être, d’un cadre relationnel, d’un processus de prise de décision, de résolution de conflits, d’inclusion et d’exclusion, etc.
Création de Subsistances
Dans une perspective d’ouverture du lieu, une deuxième structure est créée en mai 2023 : l’association Subsistances. Elle porte notamment la dimension évènementielle dans les domaines culturel, d’art vivant, de soin relationnel, de construction de structures légères, etc…
En juin 2023 l’association organise son premier évènement : Paysannons ! 500 personnes se rencontrent sur le week-end pour échanger autour des “Paysanneries en mutation”.
Vers une coopérative agricole intégrale ?
L’élevage porcin est arrêté car il n’est pas rentable financièrement, et pour l’âme d’éleveur passionné qu’est Mathieu, il n’est pas question de rogner sur la qualité des produits proposés.
Suite à Paysannons !, Sophie et Frémi quittent Grenoble et rejoignent également l’aventure. Il et elle mènent notamment un travail allant dans le sens d’une coopérative agricole intégrale… plus d’infos à venir ! 😉